J'annonçais hier que Gary Illyes enterrait pour de bon l'AuthorShip dans tous les cas de figures. Il semblerait que Google et son porte-parole ne se soient pas arrêtés que sur ces déclarations, nous allons donc faire un rapide tour des sujets abordés comme RankBrain, Panda, Penguin, etc.
Google Panda et Google Penguin : que sont-ils devenus ?
Nous savons que depuis des mois, Google Panda est intégré directement dans l'algorithme de pertinence, à l'instar des Search Quality Update ou de Google "Phantom". Toutefois, contrairement à l'animal en voie de disparition, Panda est en fait toujours bien en vie et a un fonctionnement qui lui est propre. Le porte-parole a indiqué que la mise à jour de l'algorithme est certes continue, mais elle prend des mois à se déployer partout dans le monde. Cette extrême lenteur s'explique certainement par les traitements lourds que le moteur de calcul impose, désormais destiné à l'ensemble du parc web connu par Google. Google Panda n'est donc pas en temps réel, et s'il attribue toujours une note, elle met des mois à être remontée vers l'index final. Autant dire que si nous ratons nos contenus aujourd'hui, nous n'en verrons les conséquences que dans quelques semaines voire quelques mois. :D
Concernant le tant attendu Google Penguin 4.0, Gary Illyes n'a pas voulu se prononcer sur une période de sortie, reconnaissant s'être suffisamment planté sur le sujet auparavant. Il a bien confirmé que l'algorithme deviendrait continu et (théoriquement) en temps réel, mais pour le moment, il faudra encore patienter pour que les pénalités des dernières victimes soient levées. Rappelons que la dernière MàJ de Google Penguin date de fin 2014 (octobre avec une mini update en novembre).
Accelerated Mobile Pages (AMP) et index mobile
Gary Illyes a indiqué que l'AMP va prendre une part encore plus importante dans l'avenir de Google et que les webmasters devraient se préparer au changement dès à présent. Certes, nous savons que Google fonctionne toujours ainsi et revient parfois en arrière, mais pour le coup, les récentes mises à jour, l'envol du mobile et le futur de l'algorithme mobile peuvent prouver que l'AMP HTML risque de prendre du poids dans l'algorithme de Google. Toutefois, l'histoire montre qu'à chaque fois que Google a voulu sortir un critère technique, les webmasters n'ont pas suivi, soit par manque de compétences, soit par manque d'envie (ou les deux...) ; et le bilan s'est souvent soldé par un échec pour Google (le PageSpeed est peu appliqué, AMP aussi, les extraits enrichis moyennement ou à très bas niveau, l'HTTPS...).
Google travaille toujours sur un index mobile indépendant des résultats de recherche pour ordinateurs (et tablettes ?). L'idée a fait son chemin et des algorithmes et robots sont en cours de développement. Aucune information sur une date de sortie malgré tout...
RankBrain et l'intelligence artificielle
RankBrain est l'algorithme d'intelligence artificielle le plus discuté chez Google depuis quelques mois, et il semblerait que le sujet soit toujours mal compris ou tout du moins mal expliqué par les divers googlers. Gary Illyes a évoqué RankBrain, confirmant qu'il s'agissait bien d'un critère de classement, mais il s'est un peu contredit ensuite (ou emmêlé les pinceaux). En effet, il a indiqué qu'il n'existait pas de note ou de score pour le RankBrain, et que les référenceurs ne peuvent pas optimiser des contenus et du code pour RankBrain.
Il faut dire que la communication autour de RankBrain est confuse. Parfois, on nous en parle comme d'un critère de classement à part entière, et dans d'autres circonstances, l'algorithme est présenté comme un système de meilleure reconnaissance des requêtes et des contenus (à l'image d'Hummingbird). Difficile de savoir qui dit vrai, qui dit faux, et qui se fout bien de nous (bon ça, on devrait vite trouver... ^^).
Pour aller plus loin sur RankBrain, sachez que Jeff Dean (ingénieur chez Google) a indiqué que depuis son lancement officiel en avril 2015, l'algorithme est passé d'un usage pour 15% des requêtes à un usage global. Selon lui, toutes les requêtes actuelles sont traitées par RankBrain. L'ingénieur sénior a indiqué que l'algorithme n'affectait pas le classement de toutes les requêtes, mais d'une grande partie d'entre elle. Il a même confirmé que RankBrain constitue bel et bien le 3e critère le plus important.
Si nous lisons entre les lignes, disons qu'il faudrait sortir du carcan des critères on-page et off-page, mais rajouter également une troisième famille "on-bot" ou "on-Google". En effet, des critères comme le <title> ou le <strong> dans une page sont du "on-page", le netlinking est du "off-page" et RankBrain est ni l'un ni l'autre. C'est pourquoi Gary Illyes indique que les webmasters ne peuvent pas l'influencer. RankBrain agit directement sur la compréhension des requêtes, et non sur les pages en elles-mêmes. Il a donc un poids fort dans le classement, mais ne peut pas vraiment être compris et "truqué" par les référenceurs, il faudrait savoir ce qu'il valorise et avoir une influence sur les requêtes pour le contrôler, donc autant dire que cela va être difficile...
Petite parenthèse sur l'HTTPS
Gary Illyes a sorti des chiffres de Google et a indiqué que 34% de l'index actuel de Google est rempli de pages en HTTPS. Le taux de migration vers le protocole sécurisé s'est accru ces derniers mois (le projet Let's encrypt ne doit pas être innocent...). Le porte-parole a donc encore insisté pour que les webmasters passent le pas. En toute honnêteté, c'est le critère technique le plus simple à mettre en oeuvre, j'ai migré deux sites web en HTTPS en... 2 heures (et je prends large). Je ne suis pas un génie du tout, alors vos webmasters ou vous-même devriez y arriver également.