6 mensonges SEO et SEM qui ont la dent dure…

Mathieu Chartier Référencement 30 commentaires

Je ne suis pas du genre à rédiger ce type d’articles que je considère parfois comme « racoleur » et je m’en excuse par avance… Il faut dire que les référenceurs ont pris conscience du pouvoir qui était le leur face aux clients et webmasters désemparés et en quête de visibilité. Par conséquent, cet article est à la fois une ode à la lutte contre les thèses si souvent défendues et pourtant démenties ou non prouvées.

Je suis conscient que cet article ne va pas m’aider à me créer de nouveaux amis dans la sphère SEO ou même que certains vont me trouver déplacer. D’une part, je suis loin d’être un génie qui peut se permettre de remettre en cause la communauté des référenceurs et d’autre part il peut aussi m’arriver de proposer des solutions qui sembleraient inadéquates pour certains d’entre vous, je vous demande donc un petit peu de recul par rapport à certains de mes propos car je vais volontairement grossir le trait et basculer dans l’ironie… :D

1.     Adwords et le SEA sont la meilleure solution pour se faire connaître

épée de Damoclès SEO avec le référencement payant Adwords + AdCenterJe commence par cette remarque dont plusieurs clients et prospects m’ont fait part lors de nos échanges. En effet, il faut croire que la mode actuelle pour une partie des agences et spécialistes SEM est d’assurer des résultats en matière de visibilité coûte que coûte en passant par le référencement payant plutôt que par des optimisations « naturelles ».

Il faut tout de suite oublier cette idée que le référencement payant peut suffire pour être bien placé car les conséquences peuvent parfois être fâcheuses. Et encore, je ne parle pas des agences qui soutiennent ce mythe éternel comme quoi acheté des liens sponsorisés impactent également le positionnement naturel…

Moi qui ai travaillé au Cned jadis par exemple, j’ai vécu un peu ce phénomène car le référencement naturel manque de vigueur et c’est la partie Adwords + AdCenter qui rattrape le coup (de fort belle manière je dois bien l’admettre !). Si je me base sur cet exemple et mon expérience, j’ai remarqué que deux problèmes majeurs étaient provoqués quand on basait notre communication uniquement sur des liens sponsorisés (et uniquement Adwords la plupart du temps) :

  • Une fois le budget écoulé, il ne nous reste que nos yeux pour pleurer. Par exemple, le Cned dépense son budget sur environ 7-8 mois dans l’année, ce qui signifie une quasi-absence des SERP dans les mois restants (vous allez croire que je n’aime pas le Cned mais c’est faux, loin de là même… :D). Ce phénomène est souvent récurrent, la dépendance implique de toujours payer pour ne jamais disparaître, cela ajoute une belle épée de Damoclès sur les clients…
  • L’intérêt du référencement payant dépend du panier moyen obtenu par les sites web intéressés. Si vous vendez des produits « low cost » ou pas cher et que votre panier moyen oscille entre 20€ et 30€ par client, il faut regarder de près le taux de conversion (nombre de visites ou de visiteurs uniques pour réaliser une vente réelle) pour savoir si le coût par clic (CPC) dépensé sur Google Adwords et/ou Bing Adcenter est assez rentable. Prenons un exemple, vous arrivez à vendre pour 20€ toutes les 25 visites (super ratio, c’est rare sur la Toile ! :D) et le CPC moyen d’un mot clé est de 0,80€ dans votre activité, ce qui signifie que 25 clics coûtent 25x0,80 soit 20€, vous ne rentabilisez même pas vos charges… Ce cas de figure est très fréquent et pourtant certains mots clés continuent d’être acheté « à perte » ou vendu par des agences comme LA solution…

2.     Travailler son PageRank suffit pour positionner à des pages web

Je sais qu’en attaquant le PageRank (et son camarade le BrowseRank de Bing par la même occasion), mes oreilles vont siffler un moment (paix à mon âme !) car c’est LE critère sur lequel il ne faut jamais rien dire…

En réalité, j’avoue être le premier à défendre l’intérêt de ce facteur historique de Google mais je ne peux pas défendre les référenceurs qui ne pensent qu’à ça. J’ai horreur des discours qui commencent par parler de backlinks avant de parler de contenus. Le référencement est un tout et c’est justement cela qui le rend intéressant, le PageRank n’est qu’un facteur (fluctuant dans l’algorithme) et il ne sert à rien de passer 6 mois de l’année à bosser là-dessus.

Qui plus est, l’arrivée de Google Penguin a rappelé à l’ordre nombre de spécialistes SEO qui avaient la main lourde avec le netlinking. On ne peut donc plus dire que le PageRank suffit ou qu’il faut se focaliser là-dessus pour se positionner, c’est un mensonge qui perdure et que l’on retrouve encore (trop) fréquemment dans les discours des gens qui ne se mettent pas à la page.

P.S. : je n’ai pas dit de ne pas le travailler ou de ne pas chercher à obtenir des liens de qualité, nous le faisons tous, mais arrêtons de mettre ce critère en première ligne et d’aller à la chasse aux liens comme quelques années auparavant, cela a bien changé… :D

3.     Le référencement est uniquement une histoire de contenus

Les contenus occupent une place prépondérante en termes de référencement car ce sont eux qui donnent « à manger » aux robots de Google. Ce « mensonge » s’aligne sur le précédent et il est tout aussi faux de dire que les contenus seuls suffisent à se référencer.

En réalité, je pars du principe que le référencement, c’est avant tout de la drague envers les robots d’indexation et les algorithmes de pertinence. Si nous sommes de mauvais dragueurs, nous nous retrouvons plus loin dans la file d’attente, et si nous sommes des Don Juan, nous enchaînons les premières pages voire les podiums dans les SERP.

La drague SEO passe par le case contenu, la case netlinking mais aussi par la case technique, trop souvent oubliée et mise à l’écart par manque de temps, de connaissances ou d’envie. Est-il utile de rappeler que les « robots » sont en fait des codes activés de manière récurrente comme des tâches CRON ? Par conséquent, ils lisent nos codes sources et non nos contenus textuels (mais bien leur équivalent en HTML !), cette nuance est force et permet de confirmer que les contenus ne peuvent pas suffire pour se positionner mais bien l’ensemble des optimisations des codes lus par les moteurs de recherche (dont les contenus) en plus des critères extérieurs (PageSpeed, historique, netlinking…).

4.     Etre actif sur les réseaux sociaux améliorent directement le positionnement

Il existe bel et bien des liens de corrélation entre les actions sur les réseaux sociaux et la visibilité des sites web mais rien ne permet d’affirmer à 100% que les médias sociaux impactent directement le positionnement des pages web dans les SERP.

En tant qu’auteur de livres SEO (le prochain arrive bientôt avec Miss SEO Girl en coauteur et maître Andrieu en préface !!! :D) et sur les réseaux sociaux, je ne peux que défendre l’intérêt des stratégies de communication fondées sur ces domaines précis mais je me dois de rétablir une forme de vérité, non ?

L’AuthorShip existe bien et a été confirmé maintes fois mais l’AuthorRank n’a jamais été directement mentionné par Google alors que les spécialistes en parlent depuis 3-4 ans déjà sans arrêt comme un critère important. Pour rappel, j’ai trouvé des brevets (datant du 13 décembre 2013 pour Google) dans lequel nous trouvons les premières mentions d’un « author score » et d’un « author rank » chez Google et Bing, ce qui signifie que le phénomène prend vraiment de l’ampleur mais n’a rien d’officiel encore.

Matt Cutts a parlé quelquefois d’autorité des auteurs mais le fameux critère d’AuthorRank reste encore en suspens officiellement… La thèse d’un positionnement direct obtenu grâce à nos actions sur les réseaux sociaux ne peut donc pas être vérifiée ni affirmée, je la considère donc encore comme un « mensonge » qui demande à être éclairci…

5.     Le White Hat SEO est la seule solution plausible pour se référencer sur la durée (petite pensée pour Matt Cutts…)

Je suis un fervent défenseur du White Hat SEO, à savoir du référencement propre, mais la réalité nous rappelle souvent à l’ordre et force est de constater que nous pouvons plutôt nous considérer la plupart du temps comme des Grey Hat SEO (donc pas 100% propres !). Je suis l’un des premiers à défendre ces fondamentaux et je me tire donc un peu une balle dans le pied ici… :D

Globalement, les White Hat SEO sont les personnes qui ne savent même pas qu’elles font du référencement… Par conséquent, dès que nous commençons à optimiser ou à connaître le milieu, nous sommes plutôt des Grey Hat SEO voire pour certains de purs Black Hat SEO

Black Hat SEO VS White Hat SEO

Par conséquent, les résultats que nous obtenons tous montrent bien que faire du propre, c’est super, mais que parfois, quelques techniques peu approchantes des guidelines de Google et Bing permettent tout de même d’avoir de très bons résultats sur la durée.

Nombre de Black Hat SEO ne veulent pas faire de référencement propre car les résultats sont toujours au rendez-vous (bien que les sanctions tombent plus que par le passé), et même si je ne défends pas les professionnels qui usent de techniques abusives, il faut leur reconnaître que leur positionnement n’est pas toujours affecté et donc que le référencement propre n’est pas l’unique solution pour réussir à se faire voir sur la Toile !

6.     Les agences peuvent garantir des résultats en référencement

C’est LE mensonge mythique avec celui totalement dépassé du « nous avons des contacts chez Google » qui permet de rassurer les clients mais qui est totalement dénué de sens. Garantir des résultats de référencement, c’est tout bonnement impossible, et ceci est de plus en plus vrai chaque jour.

Les référenceurs ou spécialistes du webmarketing peuvent conseiller de manière approfondie, donner des astuces et optimiser au maximum les pages web ou sociales mais en aucun cas assurer les résultats, sinon nous serions tous premiers et riches comme Crésus. :D

Conclusion

Désolé si j’ai froissé certaines personnes mais je ressentais le besoin de rétablir la vérité (ou tout du moins ma vérité car elle n’est pas universelle) tant j’en ai assez d’entendre les mêmes discours drainés inlassablement par des pseudos-professionnels. Je rappelle que je suis loin d’être exceptionnel et qu’il s’agit davantage d’un coup de gueule tourné parfois à l’humour plutôt que de la méchanceté gratuite qui ferait de moi un Dieu en SEO (vous aurez compris que j’en suis loin… :D).

Certes, tout n’est pas totalement faux dans certains discours mais évitons de nous avancer dans des thèses alambiquées à des fins commerciales, gardons un semblant d’éthique et de sérieux (moi y compris !) afin de tous progresser dans le bon sens et de proposer les meilleures solutions à nos clients ou prospects…

30 commentaires

  • Sandrine Khou dit :

    Bonjour Mathieu, merci pour ce billet qui nous permet de rester lucide, et difficile de l'être avec la surabondance d'informations (quel jeu de mot :) ! je pense effectivement que le référencement naturel est un tout, et c'est ce qui le rend unique pour chaque cas. A mon sens, il n'est pas possible d'envisager la même stratégie pour telle ou telle expression. Chaque cas est différent et nécessite une étude spécifique et une stratégie adaptée fonction de la thématique, de la concurrence, de l'intérêt, de la faisabilité,...etc. Après les enjeux seront différents suivant qu'il s'agisse d'une nouvelle société ou d'une marque déjà existante avec une plus ou moins bonne réputation.
    Je reste persuadée qu'on ne peut pas penser référencement sans marketing (ce serait comme oublier le beurre dans un gâteau, c'est très mauvais !) çà ne marchera pas. Je pense que le marketing (ce que l'on vend, où, quand, comment, pourquoi, à qui, ... etc), c'est un peu ce qui va donner un sens au projet et à son référencement. Si le projet est cohérent et bien conçu de bout en bout, et respecte un équilibre pour chaque partie (réseaux sociaux, contenus, architecture site, netlinking), on peut espérer obtenir quelque chose de bien mais effectivement, de là à dire que chacun des 6 points sont des critères de référencement à part entière ! Je suis d'accord avec ton raisonnement, çà n'a pas beaucoup de sens. En tout cas merci pour ton avis tout à fait logique et cohérent. Bon week end.

  • j'adore mais c'est facile de dénoncer les mensonges ce qu'il faut c'est surtout amener de bonnes solutions ;)

    • Je pense faire ma part pour apporter des solutions, que ce soit dans mes livres ou dans mes actions courantes sur la Toile. Mais l'objectif était surtout de dénoncer des "clichés" SEO, rien de très "méchant" là dedans. :D

  • Anthony dit :

    Conclusion, lisez, relisez cet article dans tous le sens :D
    Merci d'avoir osé ! Je partage sans plus attendre

    • Merci Anthony, je n'ai pas non plus bravé l'Everest, certains référenceurs sont reconnus pour leur grande gueule, je reste un "doux" au final qui veut juste arrêter d'entendre certaines bêtises... :D

  • mathieu dit :

    Salut,

    je suis justement en train de lire la version 2014 d'Olivier Andrieu. J'ai pas mal lu le blog de miss SEO alors quand tu seras ton bouquin, tu me twittes ;-)
    Concernant le pagerank, je suis d'accords avec toi. C'est un peu devenu tabou depuis quelques temps.
    Pour moi c'est un simple indicateur, une note, influencée par notre référencement et pas l'inverse.

    Bon article.
    A+

  • Fabien dit :

    Bonjour Mathieu, merci pour cet article. Je retrouve dans ton article,l'adage Abondance : "CONTENT IS KING, LINK IS HIS QUEEN, OPTIMIZED CONTENT IS EMPEROR !!! "
    Tu as un autre mythe qui circule souvent : "la vitesse de chargement est l'élément essentiel". Comme tu le soulignes, c'est la diversité des paramètres et leur inter-action qui rend le métier passionnant. Considérer qu'optimiser un seul critère garantit le succès est le "cliché" le plus nocif.

    A+

    • Exactement, c'est ça, il faut penser "global", tout comme on ne peut pas penser contenu sans penser au code, ni au code sans penser au design et à l'ergonomie, etc.
      Nous avons beau le répéter, certaines idées persistent et nuisent à notre métier, c'est dommage. Nous passons souvent pour les vilains petits canards mais ce n'est pas méchant de dire qu'on se trompe, je suis le premier à me tromper parfois alors reconnaissons nos erreurs et tenons le bon discours ! :D

  • Julien dit :

    Voilà un article très utile que je vais communiquer à certains de mes prospects ! C'est vrai que certains commerciaux font un super boulot et font des promesses intenables... Mais dans le lot, la plupart s'en moquent car derrière ils savent que c'est la division juridique qui va négocier les plaintes avec les clients grâce à son équipe d'avocats !

    Pour moi le mensonge sur le contenu (point numéro dans la liste) est le plus vicieux, car il n'est pas totalement fondé, et là aussi il faut considérer la globalité de l'action (de publication de contenus).

    Le point sur le distinguo White/Grey/Black Hat est par contre un peu nébuleux pour les néophytes, mais à part ça c'est très compréhensible cet article !

  • Ton incroyable humilité cache peut-être le fait que tu as des scrupules à quitter ta blouse blanche de scientifique codeur-décodeur du SEO pour enfiler la tenue de sniper-chroniqueur du référencement.
    Pourtant tu excelles dans les deux spécialités, donc, White Chartier, bienvenue à Black Mathieu!

    • Merci. Tu sais, j'ai toujours l'impression d'être "nul", de dire que des bêtises et de devoir me justifier. Quand je suis le scientifique, je me base sur des sources et ça me protège... Quand je prends ma franchise habituelle comme arme, je sais que je peux vite me mettre des gens à dos alors que c'est ma hantise. J'aime beaucoup de gens et ça me fait de la peine de décevoir alors que je souhaite juste émettre un avis (pas forcément le bon !). De toutes façons je ne pourrai jamais être apprécié par tous, que ce soit pour mes idées ou mon caractère de cochon ! :D

  • Régis dit :

    Mensonge numéro 6 : + 1000 !

    Effectivement, la garanti de résultat n'existe pas, et tant bien même si on vous la proposait, ce serait au détriment de la perrenité de votre positionnement. En résumé, la meilleure à chose à faire face à un presta qui assurer un résultat, appuyant même son argument par un "sans résultat, vous ne payez pas", c'est de fuire !

  • Yann dit :

    Bonjour,

    Merci pour cet article intéressant qui fait la lumière sur pas mal de points.

    Je commence à m'intéresser au SEO depuis peu et il y a un point qui m'a plus interpellé que les autres. Au point N°6 tu dis que les agences ne peuvent en réalité fournir aucune garantis de positionnement. Je suis conscient que aucune agence n'a de partenariat avec Google, ça va de soit, mais du coup que vend une agence de référencement ? La possibilité que peut être un jour le site de leur client sera en première page ?
    En fait, si on fait appelle à un professionnel pour le référencement de son site, il faut garder en tête la possibilité que ça ne marche pas et que notre argent a été jeté par la fenêtre ?

    • Une agence a pour rôle de rassurer ses clients et de prouver sa fiabilité, la "garantie" est l'une de ses méthodes mais elle n'a rien d'imperfectible...
      Quand on paye une agence ou un référenceur, on paye pour avoir un maximum de chances de déjouer les algorithmes de pertinence des moteurs de recherche, et donc de s'approcher de cette sainte première place. Elles ne peuvent rien garantir mais elles font tout pour obtenir les résultats, cette nuance est forte et n'est pas assez dévoilée aux clients alors qu'au fond, cela ne changerait rien. Tous mes clients savent comment je fonctionne, ça passe par la franchise, je préfère le dire tout de suite pour ne pas vendre de rêve mais c'est loin d'être la méthode dominante malheureusement...

  • Jerome dit :

    Bel article.
    Je suis un peu nuancé avec toi concernant la garantie de résultats. C'est assez facile, si l'analyse est pertinente, de garantir au moins la première page (même avec les variations géographiques le delta colle - bien-sur on ne parle pas de résultats personnalisés avec l'historique ou en étant identifié sur gmail)

    • Oui bien entendu, cela est possible dans certains secteurs, mais l'incertitude règne toujours, donc on ne peut pas "garantir", c'est en ce sens que je critique cette remarque. Disons qu'avec l'expérience et l'habitude, nous savons à peu près quand nous allons avoir beaucoup de mal ou non. ^^

  • Linkonexion dit :

    Bonjour !

    Merci pour ce superbe article, regroupé, les mensonges du SEO sont encore plus beaux ! Il faudrait envoyer ça aux clients de temps en temps pour leur prouver que quelqu'un qui garanti des résultats sur un secteur très concurrentiel n'est pas très honnête.

  • quelles sont les "techniques" trop souvent négligées ? de quoi voulais tu parler précisément ? un lien d'un article déjà publié à ce sujet peut-être ? n'étant pas développeur pur, mais plutot webmartketeur, ça m'intéresse !

    • Je ne parle de pas techniques spéciales mais de nombreuses méthodes classiques qui permettent d'obtenir de bons résultats. Je ne suis pas un cachotier pour le coup... :D

  • Thomas B dit :

    Bonjour,
    Article intéressant. Je mettrais tout de même un bémol à votre exemple sur le SEM quand vous dites:

    " Prenons un exemple, vous arrivez à vendre pour 20€ toutes les 25 visites (super ratio, c’est rare sur la Toile ! :D) et le CPC moyen d’un mot clé est de 0,80€ dans votre activité, ce qui signifie que 25 clics coûtent 25x0,80 soit 20€, vous ne rentabilisez même pas vos charges… Ce cas de figure est très fréquent et pourtant certains mots clés continuent d’être acheté « à perte » ou vendu par des agences comme LA solution… "

    C'est en effet un constat de base, vous avez calculé un CPA (un cout par acquisition). Ce dont vous oubliez dans votre équation, c'est que les clients qui ont acheté vont probablement faire des ré-achats dans le temps. Du coup ca fait baisser le cout d'acquisition drastiquement. Dans certains secteurs d'activité, le taux de réachat est de 4 à 5 fois (voire plus) dans l'année. Il ne passera pas tout le temps par des liens sponsos et le cout d'acquisition est donc réduit sur la durée.

    C'est ce qu'on appelle la LTV (lifetime value) Certaines bonnes technologies permettent de calculer cela. Dans certains cas, si de bonnes analyses sont faites vous pourrez même enchérir encore plus que vos 0,80€ sur certaines campagnes qui "paraissent" non rentable mais qui le sont très largement dans la durée.

    Lorsque que l'on fait du SEM de façon très précise, en analysant finement les résultats, ce facteur doit être pris en compte.

    • Bonjour,
      Non non, je parle pas de CPC et non de CPA... Il suffit de faire une analogie entre le panier moyen d'un site, le nombre de commandes à une fréquence donnée et le CPC moyen des mots clés à acheter pour voir si vous partez dans le mur. Gérer le SEM n'est pas si compliqué que beaucoup veulent le faire croire, il s'agit de bien connaître les forces et les faiblesses de l'outil et d'avoir une bonne gestion économique des flux, mais si la boutique en cours risque de perdre trop par rapport à ses gains, c'est un risque qu'un référencement naturel ne génère pas, c'est en ce sens que je critique le "tout payant".

  • Mario Bruneau dit :

    Bravo Mathieu pour cette article courageux.

    Moi ce qui me fatigue c'est la pouvoir qu'on donne au BIG G (Google) Il n'est pas nécessaire de suivre tout ce que Matt Cutts dit. On peut très bien faire son petit bonhomme de chemin en restant fidèle à sa passion et en étant constant. Je parle bien sûr de ceux qui entretiennent un blog sur un sujet qui les passionne. Si le design du site est OK et si les codes sont bien gérés, le référencement suivra.

    Blackhat vs Whitehat :

    Devinez qui est le plus Blackhat dans tout ça?

    GOOGLE

    "Ah, vous voulez apparaître dans les premiers résultats pour une recherche de votre mot clé? Payez-moi et je vais faire en sorte que votre résultat sorte en première page"

    On appelle ça du "trafic payant"

    Quelques personnes ont demandé des solutions dans les commentaires de cet article, voici deux exemples:

    VIDÉOMARKETING

    Vous créez une vidéo que vous publiez sur YouTube avec un lien vers votre siteweb au début de la description de la vidéo.

    MARKETING LOCAL

    Un dentiste à Paris n'a pas besoin d'être référencé pour le mot clé "dentiste à Marseille" ou même "dentiste" tout court. Il faut concentrer ses effort au niveau local pour un bon nombre de clients.

    Arrêtez de penser à Google et pensez à vous!

    Mario Bruneau

    • En réalité, la frontière entre black hat et white hat est assez minuscule si on y regarde de près. Faire du white hat correspond à faire du référencement sans s'en rendre compte au fond, le grey hat en optimisant un peu et le black hat tout le reste... :D
      Sur certains sites, je pense qu'un vrai travail de référencement est utile car ils partent de très loin, mais quand on prend des habitudes, cela devient "inné". J'avoue sincèrement que pour ce blog, je ne me prends pas la tête, j'ai fait la structure pour qu'elle tienne la route (pas assez à mon goût donc je referai bientôt le blog) et j'écris, et ça suffit la plupart du temps, mais force est de constater qu'un blog a des avantages que d'autres types de sites n'ont pas en matière de contenu ! :D

  • call center dit :

    Plusieurs mythes ont été décryptés dans cet article.
    Personnellement, je dirai qu'il ne faut pas rester baser sur un fait lorsqu'on parle de SEO, car il s'agit d'un domaine très évolutif. Donc, si une chose est exacte aujourd'hui, il est tout à fait probable qu'elle ne le sera plus demain.

  • Thomas B dit :

    Merci Mathieu pour votre réponse même si votre raisonnement ne me convainc guère :)

    De toute facon le fait de mélanger SEO et SEM dans le même article est pour moi une sorte d'erreur. On a souvent tendance à associer ces 2 "métiers" alors que ce sont 2 choses totalement différentes. Absolument rien ne rapproche ces 2 méthodes si ce n'est son support de diffusion (google). Alors pourquoi vouloir faire une synthèse/analogie entre ces 2 thèmes dans un même article ?

    quant à votre phrase: "Gérer le SEM n’est pas si compliqué que beaucoup veulent le faire croire" est je pense le fruit de quelqu'un qui ne connait pas si bien que ca le SEM

    Je suis d'accord pour dire que n'importe qui est plus ou moins capable de gérer des campagnes SEM, ce n'est au final qu'une histoire de mots clés....

    Avoir d'excellents résultats, optimiser au quotidien, analyser des datas poussées pour comprendre la valeur ajoutée des campagnes, observer l'impact d'autres canaux sur le SEM (et vice versa), observer plusieurs modèles d'attribution, comprendre l'impact de la marque, etc... etc... est un travail complexe que très très peu d'agences sont capables de fournir en France.

    Si je peux me permettre, vous avez une vision assez basique/débutante et proche de celle d'un petit annonceur qui démarre sur Adwords. Si je peux vous donner un conseil, ayez une discussion avec une grosse boite pure player qui investit beaucoup en Adwords et vous verrez la complexité que peut représenter le référencement payant.

    Je dis tout ca car la majorité des gens pensent que le SEM est une discipline facile, mais en analysant de près, c'est très loin d'être le cas.

    Cordialement,
    Thomas

    • Merci pour votre commentaire.
      Dans ma démarche, le SEO fait partie d'un plan marketing plus large et du SEM en quelque sorte, que je différencie du SEA (Adwords, Adsense, etc.). Ce sont des métiers que j'applique couramment, et pas seulement dans les livres que j'écris, donc dire que je ne connais pas ça est un peu osé de votre part, mais j'en prends note... :D

      Quand je dis que ce n'est pas si compliqué que ça, c'est justement parce que je compare cela à une histoire de mots clés. Savez-vous combien de mes clients ont déjà géré des campagnes seules ? Et surtout pour combien d'entre eux j'ai eu un travail énorme à faire de réorganisation et d'optimisation des campagnes ? Quasiment aucun, donc je trouve cela pas mal pour des "débutants". En revanche, en SEO, j'ai souvent un vrai chantier en face de moi, même si au fond le SEM et le SEA demandent aussi une bonne connaissance du marché et de la marque, des techniques d'optimisation, des options peu utilisées, etc. Sur ce point, je suis entièrement d'accord avec vous, j'ai amoindri son importance car mon expérience me prouve que des gens gèrent tout cela très bien sans être férus de web pour autant...

      Pour l'anecdote, j'ai travaillé au Cned dans laquelle on dépensait des dizaines de milliers d'euros sur Adwords, AdCenter et Adsense, j'ai dans mes clients des gens qui dépensent des milliers d'euros par mois également. Attention avant de me prendre pour un grand débutant, je sais quand même de quoi je parle... D'ailleurs, travailler pour des grands annonceurs n'a jamais fait des champions en puissance, loin de là même... Je dis même souvent que je préfèrerais être le référenceur d'Adidas que celui d'une boîte au budget restreint car dans ce cas, nous allons vraiment piocher dans les astuces, pas dans les cas où on dépense sans compter (au Cned par exemple)... Donc si je vous semble débutant, cela ne me dérange guère, je n'ai pas la prétention de dire que je fais du SEA ou plus largement du SEM mon métier favori (loin de là car justement, je trouve cela rébarbatif), je refuse même quelques clients qui ne veulent que ça car ça n'est pas une bonne stratégie à mon goût.

      Vous savez, les gens disent que tout est simple dans tous les domaines... Depuis que je fais de l'informatique (et cela ne me rajeunit pas ! :D), j'ai entendu des gens me dire qu'ils réparaient des ordinateurs alors qu'à part foutre un coup d'antivirus, ils ne savaient rien faire. J'ai vu nombre de personnes se prétendre "expert" en SEO alors qu'à faire des title et du netlinking, ils ne faisaient rien. J'ai même entendu des "experts SEM" vendre du Adwords là où ce n'était pas rentable pour les prospects... Alors maintenant, je me dis qu'être "débutant" me va bien si les pseudo-experts font ce type de boulot... :D

      Cordialement.

    • Pour info, je vous recopie la définition du SEM proposée sur Wikipédia : "Le Search Engine Marketing (SEM) appartient au marketing exercé sur les moteurs de recherche. Il a pour but d'augmenter la visibilité d'un site sur les moteurs de recherche, soit par une optimisation du site pour des mots clés donnés, soit par une politique appropriée d'achat de liens commerciaux sur les pages de résultats des moteurs de recherche". Donc soit je suis totalement fou, soit l'expert que vous êtes se trompe ? SEM = SEA + SEO... Dans mon article, je parle de mensonges sur la SEO mais aussi sur la SEM au sens plus large, je n'ai donc pas dit d'énormités, je commençais à croire que je ne connaissais plus mes métiers à vous lire... :D

  • Bonjour

    Très bon article qui résume très bien que pour améliorer son classement, il ne faut pas compter que sur le contenu ou que sur le netlinking. Les stratégies SEO (on-site, off-site) doivent être combinées pour espérer de bons résultats. Il ne faut pas non plus négliger la puissance des réseaux sociaux.
    Pour ce qui est du black hat et du white hat, tous ceux qui travaillent leur référencement sont majoritairement dans le grey hat non?

  • Thomas B dit :

    Hello Mathieu,

    Tout d'abord désolé si mes mots étaient un peu crus, je ne remets pas du tout en cause votre travail qui est surement de très bonne qualité :)

    Deuxièmement, je pense qu'il y a un malentendu sur les termes SEM / SEA. Selon les gens du secteur il a plusieurs définitions, mes clients utilisent parfois l'un, parfois l'autre. Quand je parlais de SEM dans mon précédent post je parlais d'Adwords principalement (SEA pour les puristes ;) )

    Je vous rejoins sur le coté rébarbatif de ce levier. Pour les personnes qui gèrent en interne le référencement payant, on s'ennuie très vite. Il faut le dire, c'est barbant!
    Pour les gens qui gèrent cela en Agence, c'est peut être moins vrai car une personne gère en général plusieurs comptes (souvent dans des activités différentes) donc c'est moins rébarbatif.

    Là ou votre réponse m'étonne, c'est votre constat sur les comptes que vous avez repris et sur lesquels il n'y avait quasiment aucune réorganisation et presque aucune optimisations à faire.

    Pour faire de nombreux audits de comptes en tout genre (je parle ici d'audit des sociétés investissant 10-15k par mois jusqu'aux sociétés en investissant plusieurs millions par an), nous sommes toujours effarés par les lacunes flagrantes de ces comptes. Sans parler d'optimisations poussées, les basiques ne sont souvent pas respectés. Quand je parle de "base", c'est par exemple la structure même du compte. C'est un élément CLÉ de réussite d'un compte, vis à vis de Google, vis à vis du CPC, vis à vis du QS, etc...

    En résumé et je le répète, je suis d'accord pour dire que n'importe quelle personne débrouillarde peut s'en sortir avec des campagnes SEA. Mais dès qu'on veut amener ce compte à un niveau supérieur (le fameux "next level" :) ) il faut des professionnels, du temps, une forte expérience, des outils poussés de tracking, et suivre de très près ce marché en constante évolution dans ses pratiques.

    Désolé encore si mon précédent message a pu paraître un peu agressif, ce n'était pas le but :) Juste avoir une discussion avec des avis un peu différent est toujours intéressant.

    Cdt, Thomas.

    • Ne vous inquiétez pas, je n'ai pas beaucoup pleuré non plus, cela fait partie du débat et c'est parfois dans le conflit qu'on avance le plus ! :D

      J'avoue que mes clients et moi-même ne nous débrouillons pas toujours "seuls". En effet, comme pour vous, il arrive fréquemment que les gens d'Adwords (Google France ou Google Ireland par exemple) nous appellent et nous aident à optimiser encore davantage des points de détails (qui peuvent se révéler majeurs à grande échelle !). Je pense que mes clients ont eu affaire à Google car quand je voyais le niveau de certains comptes, j'avais du mal à croire qu'ils aient tout fait tout seul parfois.

      En tout cas, il existe vraiment des prérequis importants, mais il faut avouer que la majorité de la clientèle mondiale ne correspond pas à des grands comptes, et toutes les PME-PMI voire même les indépendants qui font du Adwords peuvent s'en sortir s'ils prennent un peu de temps pour apprendre le mécanisme. Dire qu'ils peuvent tout faire tout seul est un peu fort en effet, et le pire, c'est que je tuerais mon propre boulot en affirmant cela, mais je reconnais qu'ils peuvent faire une bonne part du travail dans nombre de cas. :D

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