Bing a officialisé le 9 septembre 2016 une amélioration majeure de son système d'autocomplétion dans le champ de recherche. À l'instar d'un Google Hummingbird lors des recherches, Bing a développé une intelligence artificielle pour mieux comprendre les requêtes des utilisateurs et pour pouvoir directement à des questions d'internautes. L'objectif du moteur est de répondre à des requêtes rédigées en langage naturel.
Bing avait lancé l'autocomplétion simple il y a quelques années, dont l'objectif était uniquement de proposer des fins de mots lors de la frappe sur le clavier. Dans un second temps, le 20 septembre 2013, la firme de Microsoft avait déployé PageZero, un système plus évolué d'autocomplétion fournissant parfois directement des réponses lors de la recherche. Désormais, c'est une nouvelle ère qui commence avec de l'intelligence artificielle censée évaluer nos intentions de recherche.
Prenons quelques exemples révélateurs avec des captures jointes :
- Vous cherchez un titre d'article publié dans un journal connu ? Il vous suffit de taper une requête du type "article sur le machine learning publié dans le journal Untel".
- Vous cherchez le titre d'un film dont vous ne vous souvenez que de l'acteur principal ou du réalisateur ? Tapez une requête du type "film avec Tom Hanks du Steven Spielberg" par exemple pour trouver des titres correspondants.
- Vous cherchez la liste des articles publiés par un auteur ? Il suffit de le demander poliment à Bing, qui peut vous afficher la liste des articles que le moteur connait (dans son index...) pour l'auteur en question.
La technologie intelligente a été développée par l'équipe TNR (Microsoft’s Technology and Research team) qui a déjà travaillé sur de nombreux projets du moteur américain. Les suggestions et réponses s'appuient sur les recherches cognitives, le graph sémantique de Bing et les données récoltées lors des recherches. Par conséquent, Bing ne s'intéresse pour le moment qu'aux recherches académiques (https://academic.microsoft.com) et au monde du cinéma dans un premier temps, avant de reproduire cette intelligence artificielle avec d'autres thématiques.
La recherche intelligente n'offre pas toutes les possibilités mais par exemple, pour le cinéma, il est possible de chercher un film par réalisateur, par année, par acteur voire par genre précis. C'est déjà une première étape qui permet d'aller plus loin dans les intentions de recherche, tout étant basé sur le graphe de connaissances de Bing ici.
Bing explique en détails comment fonctionne son système d'autocomplétion intelligent. Dans un premier temps, lorsque la requête est tapée, Bing évalue la requête et commence à afficher des suggestions classiques. Si la requête tapée s'allonge et correspond à des thèmes touchés par la technologie, le moteur passe en mode "intention de recherche" et commence à basculer dans sa recherche intelligente. C'est après cette étape que les suggestions de réponse sont proposées à l'utilisateur.
Bing explique que la technologie sur un format (non explicité) de données qui permet des échanges très rapides afin d'être réactif pour les utilisateurs. Lorsque Bing commence à comprendre les intentions de recherche, tout a été fait pour ne pas se retrouver sur des pages "dead end" (sans résultat), en suggérant toujours une solution adaptée aux utilisateurs. Le moteur de Microsoft s'applique à analyser chaque portion de la requête indépendamment pour faire appel aux bons processus, comme sur le schéma suivant.
Espérons que Bing progresse encore dans ce domaine et l'étende à d'autres thématiques et dans tous les pays du monde. Le moteur arrive avec un retard conséquent sur les technologies de Google mais ces évolutions sont tout de même très bonnes à prendre, alors souhaitons leur du succès...