SEO en vrac : impact de Javascript, indexation et pénalité…
Voici un melting-pot d'informations autour du référencement web (SEO) reprise du dernier hangout vidéo de John Mueller (voir en bas de l'article), Google Trends Analytist, mais aussi d'un de ses récents tweets. Nous allons donc faire un rapide état des lieux concernant l'indexation, le cas du Javascript et les actions manuelles.
Commençons par les pénalités, John Mueller a indiqué sur Twitter que les actions manuelles, mises en place par des humains, peuvent s'atténuer avec le temps par le biais d'algorithmes. En d'autres termes, avoir une pénalité manuelle, même non levée par Google, peut tout de même s'estomper par des biais algorithmiques. Certes, cela ne vaut pas une suppression totale d'une pénalité, mais permet de nuancer l'impact sur le classement avec le temps. Le seul élément qui nous manque est finalement la durée avant que l'effet s'amenuise, car s'il faut attendre deux ans, nous avons largement le temps de couler... :-)
Parlons maintenant d'indexation et de Javascript. S'il est admis aujourd'hui que Javascript est adulé par les développeurs, cela ne fût pas toujours le cas. Je me souviens d'un temps que les moins de 20 ans... En effet, Javascript n'a pas toujours été en odeur de sainteté, et cela était en partie mérité. De nos jours, c'est limite si on ne passerait pas pour un has been si on prend quelques distances avec ce langage. Et bien, sachez que je suis fier d'être un has been quand je dois mélanger SEO et Javascript tant ces deux pratiques semblent se déchirer. Rassurons-nous tout de suite, il n'est pas impossible de référencer et positionner un site utilisant du Javascript à outrance, mais la tâche s'avère bien plus ardue qu'il n'y paraît.
Adobe Flash va disparaître en 2020, et si vous posez la question à n'importe qui, on vous dira que ce n'est pas le meilleur ami du SEO, loin de là même. John Mueller l'a d'ailleurs évoqué dans le Webmaster Hangout du 4 septembre 2018, sauf qu'il a glissé une autre information non négligeable dans sa phrase. En effet, le porte-parole de Google a indiqué que les sites en Flash ou contenant beaucoup de Javascript risquent de ne jamais être indexés dans l'index Mobile-First. Ce n'est pas une fin en soi, mais c'est une forme de désaveu pour Javascript.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Il a également expliqué qu'il est recommandé d'éviter de charger des articles via Javascript si vous possédez un site/blog d'actualités. En soi, Google sait indexer des contenus provenant de Javascript (sous certaines conditions techniques), mais il y a très fréquemment un décalage entre l'indexation initiale et le rendu final. Il faut donc bien distinguer les deux étapes : tout d'abord Google prend connaissance de la page et l'indexe (si elle semble pertinente), puis il gère un rendu qu'il affichera dans les SERP. Comme Javascript demande plus de ressources et de temps pour "lire" les contenus, Google peut indexer la page mais mettre un peu de temps à afficher les contenus via les pages de résultats. C'est l'un des problèmes majeurs de Javascript avec l'indexation, il y a souvent un décalage naturel entre l'indexation et le rendu, et sur des sites d'actualités, cela ne permet jamais d'être "à l'heure" en même temps que les autres médias...
La solution est souvent d'appliquer du Dynamic Rendering ou du Pre-Rendering (attention à bien le mettre en oeuvre) pour éviter ce genre de problème. Ainsi, Google peut voir une version HTML d'une page générée via Javascript, et donc ne plus perdre de temps entre l'indexation et le rendu. Toutefois, retenez que GoogleBot revient moins souvent sur les pages en Javascript, et le taux d'indexation des sites Full-Javascript est bien plus faible à ce jour (il suffit de tester plusieurs sites du top 10 sur des requêtes diverses pour s'en convaincre).
Mon objectif n'est pas de casser du sucre sur le dos de Javascript, c'est un langage bondé de qualités et que j'aime pratiquer dans bien des cas. Mais je ne veux pas céder à la folie actuelle du 100% Javascript qui va à l'encontre du SEO (même si ça s'améliore) voire même de la vitesse de chargement et de l'UX Design, malgré qu'on prétende le contraire (il faut faire la différence entre le ressenti de vitesse et la performance réelle, et rares sont les sites bourrés de Javascript qui foncent comme des fusées... ^^).