La vitesse de chargement (speed update) devient un critère sur mobile !

Mathieu Chartier SEO 0 commentaire

Google et la vitesse de chargement des pages web (PageSpeed)

C'était annoncé, et la nouvelle est tombée le 9 juillet 2018. Désormais, la vitesse de chargement est un critère de positionnement sur mobile, et pas seulement sur ordinateur. Les blogs officiels de Google ainsi que le compte twitter de la firme et notre frenchie Vincent Courson l'ont annoncé officiellement. La vitesse viendra donc s'ajouter à des critères d'ergonomie spécifique aux mobiles.

Le lancement va se faire progressivement pour toutes les versions mobiles, en parallèle de l'intégration dans l'index Mobile First qui a bien progressé ces dernières semaines. En revanche, il est important de nuancer l'impact de la speed update sur mobile, par rapport à son usage historique sur ordinateur. À ce jour, seules certaines requêtes et les pages les plus lentes seront affectées, donc le phénomène devrait être sans risque pour la plupart d'entre nous. L'analyse de la vitesse de chargement sur les requêtes ciblées se fera à partir des mêmes critères, dans toutes les situations, quelle que soit la technologie utilisée pour créer le site, etc.

Rappelons qu'en général, Google semble analyser le First Paint (FP : presque équivalent au TTFB souvent évoqué), la mesure du temps de chargement du premier écran visible (au-dessus de la ligne de flottaison), le temps avant la première interaction possible. Et tout cela en 3G Regular, donc plus lent que beaucoup de connexions en France. Idéalement, un site mobile doit mettre 3 secondes à afficher du contenu avec lequel on peut interagir, et les utilisateurs patientent rarement plus de 5 secondes avant de quitter une page (l'info vient de la documentation sur la certification Google "Conception de sites mobiles").

John Mueller et Vincent Courson ont voulu insister sur les limites de la speed update. Nous pouvons constater dans les faits suivants que son impact devrait être limité, au moins au début :

  • elle impacte les pages les plus lentes uniquement ;
  • le volume de requêtes impactées est relativement petit ;
  • une page peut-être rapide quelle que soit la techno utilisée (pas besoin d'être en AMP pour être considéré rapide) ;
  • le contenu reste le critère principal !

En d'autres termes, comme le dit le communiqué officiel, une page considérée comme lente et non optimisée peut être très bien positionnée si les critères majeures sont respectés dans les règles (contenus, netlinking...). La vitesse ne viendrait que nuancer tout ça. En revanche, si une page est déjà peu optimisée, la speed update risque de lui en rajouter une couche... ;-)

Finalement, le seul inconvénient de cette mise à jour reste sa transparence, car nous ne savons pas pourquoi seulement certaines requêtes sont affectées, et encore moins quelles pages en pâtissent ou non. La manière dont les choses sont présentées laissent même penser qu'il s'agit plutôt d'un critère négatif, visant à réduire la note globale d'une page si sa vitesse n'est pas convenable sur mobile. L'idée est donc de "sanctionner" les pages lentes ou mal optimisées pour les mobiles, plutôt que de valoriser les pages rapides. Nous en saurons certainement plus à l'avenir, et rien ne dit que d'ici quelques mois, de plus en plus de requêtes et de pages ne soient affectées par l'algorithme.