Les critères de ranking sont nombreux en SEO, et en tant que technicien, je me demande toujours ce qui pourrait intéresser Google pour évaluer encore mieux les pages web. Dans cette démarche, j'ai posé une question à John Mueller et Gary Illyes via Google+ et Twitter. Le premier nommé m'a répondu sur le réseau social de la firme, tandis que le second a "plussé" la réponse, j'en déduis donc qu'ils sont tous les deux d'accord... ^^
Ma question était assez complète et portait sur le rôle du CSS dans l'évaluation du poids des contenus des pages. Je vous explique mon idée (qui ne me semble pas totalement dénuée de sens, mais ce n'est que mon avis, je ne suis pas très objectif ici... ^^). Avec les tendances design du moment, il arrive fréquemment que les raisons graphiques l'emportent sur les logiques structurelles des pages web, j'ai donc demandé à Google si l'interprétation du CSS pouvait influencer le ranking ou la valeur des éléments HTML des pages web.
Prenons un exemple concret. Vous avez une structure composée de plusieurs blocs successifs placés les uns sous les autres (comme une page avec un smooth scroll). Souvent, il arrive que les premiers titres soient des <h2> en HTML, puis ensuite des <h3>, etc. Mais pour des raisons graphiques, il arrive que la taille des <h3> soit plus "grande" que celle des <h2>, bien que la structure HTML suggère en théorie le contraire (un <h3> devant être moins important qu'un <h2> sur le plan technique). Pourquoi Google, par l'interprétation du CSS, ne valoriserait-il pas plus le texte du <h3> que du <h2> dans ce cas, s'il est capable de savoir que ce dernier est plus gros ?
Cela peut fonctionner avec d'autres balisages HTML, comme un texte dans un <strong> dont la graisse serait supprimée, tandis qu'un <span> un peu plus loin serait mis en gras pour des raisons de web design (ce serait un peu bête, mais admettons...). Une fois encore, il semblerait plus logique que le texte contenu dans le <span> soit valorisé contrairement à celui du <strong>. Google nous rabâche sans arrêt l'importance des contenus mis en exergue, alors pourquoi ne pas aller au bout de la démarche en termes de ranking ?
J'ai donc posé cette (longue) question à John Mueller et Gary Illyes, admirez la réponse "à la Google" :
Je ne pense pas qu'il soit efficace de passer trop de temps sur des choses comme ça. Il y a certainement de bonnes raisons de créer des pages bien faites (et je ne voudrais décourager quiconque de le faire), mais nous devons aussi vivre avec les "cassures" du web en général. Un aspect qui me vient à l'esprit est la compatibilité mobile : si le CSS nous aide à reconnaître qu'une page est mobile-friendly, alors nous serons en mesure de prendre tout cela en compte.
Pour résumer, John Mueller n'a pas la réponse technique (ce n'est pas son rôle) et comme d'habitude, il ne veut pas qu'on pense SEO (ça, on l'a compris depuis bien longtemps...). Toutefois, il laisse entendre que le CSS, déjà utilisé pour reconnaître les sites mobile-friendly et le spamdexing, pourrait être utilisé pour mieux interpréter les concordances entre les structures web et le CSS. Il reste neutre car il n'a certainement pas la réponse complète, et comme il le dit à juste titre, Google doit aussi subir les tendances graphiques du web (donc il serait difficile de toujours interpréter les contenus à leur juste valeur).
En définitive, le doute est permis sur un rôle éventuel du CSS dans l'interprétation des valeurs attribuées aux éléments HTML, et c'est déjà un premier élément de réponse, sachant que des brevets évoquent souvent des analyses côté CSS. Je suis déçu que la réponse n'ait pas été plus précise mais il ne fallait pas trop rêvé non plus. Je pense que quelques tests en parallèle pourraient apporter peut-être plus de poids à ma question initiale...