Le scandale Cambridge Analytica qui a affecté Facebook en mars 2018 continue d'entraîner des conséquences importantes pour le réseau social de Mark Zuckerberg. Dixit son concepteur, il s'agit d'un "abus de confiance majeur" mais pas forcément d'une faille de sécurité dans le système. En somme, les données ont été dérobées via un rachat issu d'une application réalisée dans les règles de l'art, cela ne provient pas d'une faille béante de sécurité à proprement parler.
Lors de la F8 Developer Conference à San José (Californie), Mark Zuckerberg a annoncé qu'une option "Effacer l'historique" devrait être mise en place dans le réseau social. Parmi les possibilités, l'idée serait de pouvoir supprimer toutes les données d'utilisation (historique de navigation) sur Facebook, mais également de voir l'historique des applications avec lesquelles nous interagissons régulièrement. Avec ce genre d'options, il serait donc possible d'effacer l'historique de nos activités de temps en temps pour que Facebook ne retienne plus les interactions que nous avons eu avec des publications, etc. De ses propres mots, le créateur du réseau social a dit ceci :
C'est le genre de contrôle, selon nous, que les gens devraient avoir.
Jamais loin de ses objectifs de performance, Mark Zuckerberg a tout de même admis que l'effacement de l'historique pourrait impacter grandement le confort utilisateur sur la plateforme. En effet, l'historique de nos activités sert au moins dans deux cas :
- Mise en avant des bonnes publications dans le journal (page d'accueil). Plus vous interagissez ou regardez les publications d'une personne ou d'une page, plus elles sont proposées en avant, au détriment d'autres news qui se retrouvent reléguées au second rang, et ainsi de suite. Facebook diffuse du contenu en fonction de vos préférences utilisateur. De fait, sans historique, tout va revenir dans un ordre difficile à imaginer (antichronologique ?) et ne sera plus forcément aussi pertinent qu'auparavant.
- Mise en avant des publicités des annonceurs selon vos préférences d'usage. Facebook utilise énormément les rapports d'activité pour mieux cibler le public destiné à recevoir des publicités. Les annonceurs pourront donc perdre en pertinence et en résultat si beaucoup de monde efface son historique de navigation Facebook.
Face à la grogne générale et à l'activité financière quelque peu freinée (ce n'est pas une crise comme on aurait pu s'y attendre), Facebook a donc décidé de mettre les bouchées doubles pour rassurer les utilisateurs et leur offrir davantage de contrôle sur leurs données personnelles. À l'heure de la RGPD en Europe, cela va plutôt dans le bon sens. Nous pouvons juste regretter qu'il ait fallu un scandale avec un vol de millions de données pour que le réseau social réagisse et propose des options qui semblent être le B.A.BA sur la Toile. Espérons que ce type d'options se multiplie et surtout que l'effacement d'historique arrive rapidement dans nos plateformes... ;-)